Le Château de l'Herm
Qui peut s'écrire aussi
Lerm. Le romancier Eugène Le Roy s'est inspiré de ces ruines
romantiques pour y caser le décor de son célèbre roman "Jacquou
le Croquant". En 1967, le grand feuilleton télévisé sera tiré
de son ouvrage.
Le château de L'Herm a bien sûr sa
légende : Une jeune princesse aimée d'un page y connut une morne
histoire. Lorsque ce dernier courut vers elle pour la demander en
mariage, il heurta une hallebarde qui chuta et trancha net la main de
la dulcinée. Une main de cire fut réalisée pour elle et l'amoureux
effrayé de désolation lui jura obéissance. Il suffirait seulement
qu'elle lève sa main blanche. Mais celui qui devint son époux,
devint en même temps paillard, ivrogne et méchant. Et finit par la
tuer.
Les Laveuses de Nuit
Dans le temps, il ne faisait pas bon se promener, la nuit, à travers la
campagne.
De l'avis général, nombre d'âmes en peine erraient dans les chemins
creux, dans les prés, dans les bois, dans les plaines, lorsque le monde
était plongé dans l'obscurité. Mieux valait éviter, en particulier,
certaines rivières, certaines mares, certains fossés où les laveuses de
nuit accomplissaient en silence leur pénitence. Pour s'être mal conduites
sur terre, ces dernières - à l'heure de leur mort - étaient condamnées à
laver un linge éternellement gris, ressemblant à des cadavres d'enfants.
Pour être libérées de cette sanction, il leur fallait travailler ainsi, au
clair de lune, un certain nombre d'années, sans jamais être observées par
les vivants. Ces derniers s'appliquaient donc à éviter les points d'eau, de
crainte de les rencontrer.
On racontait que ceux qui, par hasard, les avaient surprises, avaient
été invités à tordre leur linceul et entraîné, sans pitié, dans la mort
par ces femmes décharnées.
Les Cadeaux du Diable
Echangée contre une âme, la poule noire comme la mandigore étaient des
cadeaux du diable.
Ces animaux apportaient la fortune à ceux qui pour elle s'étaient
damnés. Contre de la nourriture, la poule noire donnait, chaque matin, un
écu d'argent au maudit, plus un louis d'or, à midi. La mandigore, plus
effrayante, passait moins inaperçue. Nourri avec du lait, ce
serpent-couleuvre à collier était souvent caché dans le four de son
propriétaire. Pour que l'animal donne des écus sonnants et trébuchants, il
fallait que le jour de Noël, ce dernier l'emportât avec lui à la messe de
minuit. Alors que les cloches sonnaient, au moment même où le prêtre
procédait à l'oblation de l'hostie à l'instant de l'élévation, la
mandigore pointait sa tête pour fixer l'hostie. Silencieusement, avec le
diable, le pacte était ainsi conclu.
Au soir de leur vie, les maudits chargeaient leur fils aîné d'allumer le
four. Après avoir caressé une dernière fois cette créature, pour
l'éternité, ils la faisaient brûler.
L'histoire du Brigadier
Lorsque l'on va au théâtre,
avant le lever du rideau, on entend un préposé "frapper les trois coups" à
l'aide du brigadier. Cette coutume permet essentiellement aujourd'hui
d'établir le silence dans la salle et annonce au public l'imminence de la
représentation. Mais la vocation de cet usage était tout autre sous l'ancien
régime. Chaque coup possédait sa signification propre. Le premier coup était
frapé en l'honneur du Roi, le deuxième coup en l'honneur de la Reine, et enfin
le troisième honorait le public.
Extraits du
" Périgourdin"
a Chandeleur

La Chandeleur est une fête d'origine chrétienne, qui
correspond à la présentation du Christ au Seigneur. Chandeleur vient de
chandelle, et symbolise la lumière apportée par le Christ. Quant aux crêpes,
elles étaient offertes aux pèlerins qui se rendaient à Rome dès le Ve
siècle. Leur forme ronde et leur couleur jaune évoquait alors le soleil, donc
encore une fois la lumière...
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